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Acheter une forêt, un rêve accessible

Retrouvez tous les épisodes de la série « Immobilier : les biens qui font rêver » ici.
Pour certains, c’est le souvenir des cabanes en bois construites pendant leur enfance qui les incite à acheter une forêt. D’autres veulent protéger l’environnement et la biodiversité, quand d’autres encore veulent y chasser ou récolter du bois de chauffage. C’est un rêve accessible, même avec un budget serré, seul ou à plusieurs.
Pour investir, le choix est vaste. Environ un tiers du territoire français est constitué de forêts, c’est-à-dire d’étendues d’au moins 5 000 mètres carrés plantées d’arbres pouvant atteindre une hauteur supérieure à cinq mètres, selon la définition de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Les trois quarts appartiennent à des propriétaires privés, le quart restant est la propriété des collectivités locales et de l’Etat.
Acheter une parcelle de forêt est un placement rémunérateur, mais le rendement est modeste : entre 1 % et 2 % par an (attention aux propositions d’investissement trop alléchantes). « Au-delà, la forêt est surexploitée et s’abîme, avec une perte de valeur à la clé », prévient Max Senange, cofondateur de la foncière Cerf Vert, qui collecte de l’épargne auprès de particuliers pour acheter des forêts gérées dans le respect de l’environnement.
Les propriétaires tirent des revenus de la vente de bois, utilisé pour le chauffage, la réalisation de meubles ou encore de constructions en bois. On peut aussi récolter des petits fruits, des champignons, des plantes médicinales. Pour une récolte respectueuse de l’environnement, les arbres à couper sont sélectionnés en fonction de l’essence, et des arbres spécifiques sont laissés en place afin de conserver l’habitat d’espèces animales.
Avant d’acheter, il faut aussi garder à l’esprit qu’en cas de tempête ou d’incendie, il est possible de perdre une grande partie des revenus prévus. Les assurances, généralement très chères dans ce domaine, sont rarement souscrites.
Les prix sont très variables. Ils dépendent surtout de la localisation et des essences de bois. En Ile-de-France, un hectare de beaux chênes peut se vendre 20 000 euros. « Pour une forêt destinée à la chasse en Sologne, il faut compter 10 000 euros par hectare », complète Hugues Simon, directeur Val-de-Loire Sologne de Sotheby’s International Realty. En moyenne, en France, la Fédération nationale des sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (FNSafer) indique un prix de 4 750 euros par hectare en 2023, en hausse de 5,2 % par rapport à 2022.
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