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Se frotter aux biathlètes norvégiens requiert une sacrée dose de courage, voire d’inconscience. C’est comme défier, du temps de leur superbe, la meute de la Jumbo Visma sur les routes du Tour de France ou le roi Rafael Nadal sur terre battue : vous êtes condamnés à l’impossible exploit.
Alors que l’étape de Kontiolahti (Finlande) lance, samedi 30 novembre, la saison 2024-2025 de la Coupe du monde de biathlon, les équipes masculines de France, d’Allemagne, de Suède ou encore d’Italie sont prévenues : cet hiver encore, la dream team norvégienne, emmenée par son leader Johannes Boe – quintuple champion olympique –, ne compte laisser que des miettes à ses plus dangereux concurrents.
Les Norge font une nouvelle fois figure de favoris tant ils dominent sur les skis et les pas de tir. Lors de la saison 2023-2024, six d’entre eux ont accaparé les premières places du classement général : seul le Français Emilien Jacquelin est parvenu à s’immiscer sur le fil à une honorable sixième position. D’Östersund (Suède) à Canmore (Canada), les rouge et bleu ont empilé avec insolence les victoires, voire les triplés sur le podium. Presque une habitude.
Depuis 2001, les Scandinaves ont remporté à 15 reprises le petit globe du relais hommes. Un rouleau compresseur. « Ils sont clairement au-dessus depuis deux ou trois saisons. Et cela fait plus de dix ans qu’ils sortent chaque hiver des athlètes capables de jouer le général », reconnaît sans fard Stéphane Bouthiaux, le directeur sportif du biathlon français. Le constat n’est pas valable chez les femmes, où le classement final, remporté par l’Italienne Lisa Vittozzi lors de l’ultime course, a été très disputé, avec les Françaises Lou Jeanmonnot, Justine Braisaz-Bouchet et Julia Simon, notamment.
Rien ne semble perturber la machine norvégienne à fabriquer des champions. Au début des années 2010, la concurrence pense que son tour est venu après le règne d’Ole Einar Björndalen ? Ce sera vrai avec l’émergence de Martin Fourcade (de 2012 à 2018). Mais la parenthèse – dorée pour le biathlon français – s’est vite refermée, avec l’irruption sur le circuit de Johannes Boe, qui emporte tout sur son passage.
Le rouquin norvégien a certes annoncé, lundi 18 novembre, vouloir prendre sa retraite après les Jeux olympiques d’hiver de Milan, Cortina d’Ampezzo, en février 2026. Et, à 36 ans, son frère Tarjei, son dauphin au classement général 2024, dispute peut-être cet hiver sa dernière saison au plus haut niveau. Pas d’inquiétude pour autant au sein du staff rouge et bleu. A l’image d’Endre Stroemsheim et de Johan-Olav Botn, respectivement vainqueur et troisième de la mass start préparatoire de Sjusjoen, près de Lillehammer, dimanche 17 novembre, ou de Vebjoern Soerum, la relève est déjà là.
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